SAINT-AUBAN D'HIER A AUJOURD'HUI !
Dans le cadre des Journées Nationales du Patrimoine de Pays,
s'est tenue du 19 au 26 juin, une exposition de documents d'archives à la MJC de Saint-Auban.
"Une usine dans la Cité"
ou une "Cité dans l'Usine" ????.
Tout au long de cette semaine des Intervenants extérieurs avaient été conviés pour essayer d'animer un débat sur "Saint-Auban d'hier à aujourd'hui". Quelques personnes retraitées ont retracé des évènements et des anecdotes bien précises. Un moment émouvant. Vraiment dommage que cet échange n'ait pas pu durer plus longtemps. Car des personnes présentes n'ont pu s''exprimer, faute de temps.
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Pour cette expo, l'association du Patrimoine a collecté un certain nombre de photos et a confectionné des panneaux avec certaines explications.
Je remercie les personnes qui ont bien voulu me confier leurs vieilles photos témoignant de leur enfance à la cité, et de leur vie à l'usine et tout particulièrement le Service Communication de l'usine ARKEMA, qui a bien voulu nous confier ces photos d'archives,
Je vais essayer de rédiger différents textes pour vous donner un aperçu de cette expo très riche, qui en fait est le décor de ma vie puisque je suis née, j'ai grandi, je me suis mariée, jai acheté ma maison et j'ai élevé mes filles dans cette cité. Je pense que ce ne sont que les personnes dans mon cas, qui peuvent parler de l'usine et la cité de façon concrète "du fond de leurs tripes". Les gens de l'extérieur ne comprennent pas toujours ce "paternalisme" et se permettent même des critiques souvent injustifiées ,puisque effectivement tout appartenait et était régi par l'usine. Mais je peux vous dire que j'ai vécu une enfance très heureuse, où tout en étant fille d'ouvrier très modeste, je n'ai manqué de rien.
A travers mes recherches, j'ai retrouvé des photos de "Femmes au travail" .
Des documents uniques :
Quelques explications sur ces photos :
de 1939 à 1947, il a fallu résister.
La mobilisation vide l'usine en quelques semaines : plus de 400 jeunes hommes rejoignent leur régiment ... dans les jours qui suivent, les pères, les femmes et les enfants des ouvriers mobilisés se présentent à l'usine pour les remplacer. En plus du malheur de la guerre, si l'usine venait à fermer, que resterait-il de Saint-Auban ? Les femmes, jusqu'alors si peu présentes sur le site seront jusqu'à 180 pendant la guerre ...
Voici les photos de cette expo, qui a été inaugurée, comme il se doit par le Maire de la Commune : M. Patrick MARTELLINI
Le nom de "SAINT-AUBAN" :
ALBANUS, en français ALBAN, AUBAN, quelquefois ALBIN, né à Vérulam à 30 kilomètres au Nord de Londres, fut martyrisé en l’an 304 ; sa fête figure, dans le martyrologe romain au 22 juin.
Le poète Venance Fortunat, qui vivait dans la Gaule Méridionale à la fin du VI me siècle, écrivait de lui :
" La gloire de son triomphe a été si éclatante qu’elle s’est répandue dans toute l’Eglise ".
En Grande-Bretagne, autour du sanctuaire élevé en son honneur, se trouve la ville de Saint-Alban
Lyon a une paroisse sous le titre de Saint-Alban.
Saint-Auban, est le chef lieu de canton dans les Alpes Maritimes.
Il y a Saint-Auban sur l’Ouvèze dans la Drôme.
Saint-Auban d’Oze dans les Hautes Alpes.
Dans les Basses-Alpes, au terroir de la Commune de Château-Arnoux, un quartier porte, de temps immémorial, le nom de Saint-Auban. Une chapelle se dressait au dessous de la gare actuelle, dont les ruines furent bouleversées lors du creusement du canal de Manosque. Elle était desservie avant la Révolution par le curé de Montfort ….
Jean-Pierre Nicolay, Ecuyer de Château-Arnoux, se faisait appeler Sieur de Saint-Auban.
Les experts allivrèrent, en 1789, à 45 livres les revenus de la chapelle de Saint-Auban. L’Edifice tomba en ruines, et le service du culte cessa après la Révolution.
Demeurèrent debout quelques maisons, celle qui fut assez longtemps le rendez-vous des francs-maçons bas-alpins, puis vacherie, la maison Danaüs, la maison Bonnet qui se trouvent en pleine usine ……….
La première Standardiste de l'usine :
Allo, le 3 à Peyruis S.V.P...
.....
Le quartier de Saint-Auban ne comportant à ce moment là que trois fermes et la Gare, et devant l’impossibilité matérielle de construire sur place des baraquements suffisants, il fut décidé de loger les ouvriers dans une agglomération voisine.
Le choix se fixa sur PEYRUIS et cela pour deux raisons :
- Parce que M. Alphonse MEURS (Magistrat qui travaillait sur le projet du canal) y avait installé ses bureaux
- Enfin et surtout parce que ce fut l’agglomération qui offrit le plus de ressources pour le logement des ouvriers.
Un train ouvrier fut établi qui, matin et soir, assurait le transport des ouvriers de Peyruis à Saint-Auban.
Une ligne téléphonique spéciale relia Saint-Auban au bureau de Peyruis, c’est ce qui explique l’anomalie existante qui fait que notre usine située sur le territoire de la commune de Château-Arnoux, arrondissemnt de SISTERON, est , au point de vue des communications téléphoniques, reliée au bureau de Peyruis arrondissement de FORCALQUIER .
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EN REMONTANT DANS LE PASSE,
OU HISTOIRES PEUX CONNUES
DE L'ORIGINE DE NOTRE USINE :
Les petites brochures remises aux visiteurs de l'usine relatent très rapidement les origines de notre usine fondée en 1915.
L'équipe rédactrice de la revue d'entreprise de Pechiney Saint- Gobain (Juin 1968) a eu la curiosité de rechercher pour les lecteurs de l'encart quelques anecdotes vécues il y a plus d'un demi-siècle ; le hasard fait parfois très bien les choses puisque elle a eu la bonne fortune de découvrir un document datant de 1919 apportant certaines précisions qu'elle s'est empressée de livrer :
C'est en 1907 que la Compagnie de Produits Chimiques d'Alais et de la Camargue acquit "L'affaire de Château-Arnoux" ou, si vous préférez, le canal partant en aval de l'ancien pont suspendu et allant à proximité de la Brillanne et dès 1912 elle se rendait acquéreur des terrains actuellement occupés par l'usine et la cité.
Le premier employé envoyé sur place par la Compagnie fut M. Edmond Issaurat. Ce premier embauché de l'usine s'occupait des achats concernant l'agradissement du canal de Manosque. Il arriva à Saint-Auban, venant du front, le 22 septembre 1915.
La construction du chlore fut commencée dès décembre de la même année, le témoin précise que si l'hiver ne fut pas rigoureux, la pluie tomba en abondance, le vent vint aussi entraver les travaux et le personnel eut quelquefois la désagréable surprise de trouver écroulé le matin un mur construit la veille.
Le pesonnel participant à l'édification de la fabrication était très cosmopolite, on rencontrait, paraît-il des Serbes, des Tchécoslovaques, des Russes, des Italiens, des Chinois, des Annamites ... et on comptait "une vingtaine de peuples ou races divers" qui se stont succédés ou coudoyés à l'usine.
Le 1er juillet 1916, la salle des machines fut mise en route à vide et le courant envoyé sur l'Electrolyse le 15 juillet, vers la fin du mois d'août, la liquéfaction commença et le 8 septembre on vit couler à travers les regards des liquéfacteurs, les premières gouttes de chlore liquide, le directeur de l'usine se nommait M. ROCHET.
La seconde fabrication qui vit le jour fut l'alumine. Le narrateur explique que le montage fut décidé à Saint-Auban en septembre 1916 en remplacement des usines de Salzaete et Mennessisen, pays envahis par l'ennemi et c'est en août 1918 que la fabrication commença réellement.
Notons au passage deux anecdotes :
En juin 1917, un violent coup de vent d'Ouest survenu au début d'un orage renversa le bâtiment de la Chaufferie au moment où le levage des charpentes allait être terminé ; fort heureusement "une chute de pluie de quelques minutes obligea les ouvriers à quitter leur travail et à chercher un abri, cette pluie précédant le coup de vent évita un accident qui aurait pu avoir de graves conséquences "
Par ailleurs, le témoin se livre à la réflexion suivante concernant la qualité de la main d'oeuvre de l'époque - n'oublions pas que nous étions en temps de guerre - "la Loi Mourier avait classé les ouvriers des usines de guerre en deux catégories, ceux qui étaient certains de ne pas revenir au front, et ceux qui avaient bien des chances d'y revenir au hasard d'un ordre de l'Autorité Militaire. Les premiers jugeaient qu'il était totalement inutile de se distinguer par leur travail et les autres estimaient inutile de montrer des qualités qu'ils possédaient peut-être à l'état latent, mais que, le cas échéant, ne les auraient pas empêchés de retourner au combat".
Nous ajouterons que, dans ces conditions, il devait être fort difficile d'obtenir un rendement.
Enfin, c'est vers 1919 que la construction d'une usine à acide monochloracétique fut commencée, voilà comment l'auteur explique les raisons de cette création : "Pour utiliser le chlore dont les débouchés risquaient de rester très limités à la suite de l'arrêt des fabrications de guerre, la Compagnie s'était préoccupée depuis longtemps déjà d'une utilisation possible de ce produit et avait vu dans la fabrication des matières colorantes un débouché des plus intéressants. En conséquence la constuction d'une usine à acide monochloracétique fut décidée à Saint-Auban".
.... Ainsi s'écrit l'histoire .
EDIFICATION DE LA CITE
La construction des habitations du personnel commence en même temps que la constrution de l'usine du chlore, c'est - à - dire en décembre 1915. Elle a été continuée jusqu'à ce jour (1919) et l'agglomération de Saint-Auban est actuellement une résidence agréable, une cité moderne aux allées largement ouvertes où la lumière pénètre à flots, où le soleil brillant du Midi darde de ses chauds rayons stérilisateurs, où l'air et l'eau peuvent circuler partout, doucement caressée par le Mistral en hiver, bercée en été au chant harmonieux des cigales. Les conditions hygiéniques y sont parfaites ! L'épidémie de grippe qui sévit d'une manière si forte dans certaines villes, du mois de mai au mois de décembre 1918, y a fait relativement peu de victimes."
Il convient de noter que dès 1919, la cité comptait déjà près de 1 500 Habitants.
En terminant soulignons deux faits sans doute inconnus des agents actuels ! l'Avenue Alasace Lorraine baptisée ainsi en souvenir "de la grande et noble idée par laquelle la France a été pendant quatre ans dressée debout contre l'envahisseur s'appelait avenue des Usines".
Enfin, voici comment fut connu l'armistice : "Le 11 novembre 1918, après une fiévreuse attente d'une qu'inzaine de jours environ, la nouvelle de l'armistice parvenait à Saint-Auban. A 8 h 30, l'usine de Saint-Louis téléphonait l'heureuse nouvelle connue officiellement à Marseille par les messages sans fil interceptés par les navires de la rade. A 10 h 30, la préfecture la confirmait en transmettant le message officiel.
"L'armistice fut annoncée au personnel par les sirènes et l'usine fut arrêtée pour une période de deux ou trois jours".
Et c'est sur ces festivités prolongées que nous vous laisserons en espérant que cette évocation aura intéressée les "très anciens" et pourquoi pas, les plus jeunes.
Revue d'entreprise N° 25 - Juin 1968
Photos d'ouvriers vers 1940 :
un panneau pour retracer la lutte ouvrière
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LA CHAPELLE PROVISOIRE
Les maisons étaient demandées par les ouvriers, avant leur achèvement ; elles se peuplèrent très vites d’hommes, de femmes, et d’enfants. M. le Chanoine Germain, économe du Grand Séminaire, assurant le service de Montfort, descendait à la Gare de Saint-Auban, traversait la cité naissante, voyait la population augmenter rapidement, et souffrait de constater que ces brebis étaient sans pasteur … Il fit part de sa peine à M. de Gastines, en octobre 1916. Les choses allèrent vite …
Les travaux furent confiés à M. Bavière, Entrepreneur à Saint-Tulle. La chapelle fut inaugurée avant d’être achevée ; il n’y avait ni portes, ni fenêtres, ni parquet, ni autel…. Les ouvertures furent bouchées avec des planches, le sol garni d’un blocage de gros cailloux…. Un autel fut installé avec des tréteaux. M. le Chanoine Germain emprunta à Montfort ornement, calice … On accrocha aux amandiers quelques lampes à acétylène, le terrain étant profondément détrempé, on mit des planches bout à bout, du commencement de chemin qui sera dans la suite l’Avenue Balard, jusqu’à la chapelle, afin que les assistants ne s’enlisent pas … C’était pauvre, original, quelque peu héroïque. Et dans la nuit du 24 au 24 décembre de l’an de grâce 1916, se rendirent à la Messe MM. De Gastines, Directeur ; Sechet, ingénieur chef de fabrication ; Reynaud, ingénieur chimiste ; quelques ouvriers, divers habitants du Jas, de Montfort, Philippe Issaurat qui avait été l’agent de la Compagnie pour acheter les terrains, et qui avait travaillé de son mieux à faire doter d’un lieu de culte la cité naissante.
Après cette messe de Noël épique, la besogne continua à la chapelle, portes et fenêtres furent posées …A Pâques 1917, fut inauguré l’autel en bois qui a servi jusqu’au 26 août 1939 ; le sol fut cimenté,….. puis des bancs avec dossier et agenouilloir, un harmonium, meublèrent l’humble maison de Dieu.
La chapelle provisoire a duré 23 ans : 1916-1939 . L’auditoire y était serré. C’était intime, familial. Impossible d’abandonner cette modeste maison de Dieu sans émotion ; elle a rendu si longtemps service ….
L'EGLISE : JESUS OUVRIER
Un jour mémorable. Le 31 mai de l’an de grâce 1938, M. Jacques LEVEL, Président du Conseil d’administration,, accompagné de plusieurs de ses collaborateurs : M . De Vitry , M . Rochet, … procéda à une inspection assez détaillée de l’usine de Saint-Auban. Aimablement, il fit appeler M. le Curé, lui posa diverses questions sur ses relations avec ses paroissiens, ensuite lui annonça officiellement que la cité aurait, sous peu, une église, et chargea M. De Vitry de veiller à l’exécution du projet. Grande joie parmi les fidèles, quand ils surent que le désir de voir une maison de Dieu spacieuse surgir au milieu du plateau, ne serait plus un rêve lointain, mais deviendrait bientôt une réalité.
Pour de multiples motifs, le nom de Jacques LEVEL ne doit pas s’effacer de la mémoire des Saint-Aubanais ; le motif le plus pressant de lui garder une reconnaissance inaltérable, c’est l’église qui se dresse maintenant, rayonnante de lumière, entre l’hôpital et l’école libre.
Le projet en marche. C’est le plan de M. Georges Benezech, architecte diplômé qui avait déjà fait le plan de l’église de Chedde, qui eut la préférence. Le jeudi 13 octobre 1938, le plan de l’église ayant été tracé sur le terrain, M .le Curé, avec quelle joie ! donna quelques coups de pioche et manœuvre la pelle pour commencer les fouilles. Firent de même : M. Grabinski, les contre-maîtres, les professeurs de l’école libre, et les élèves qui y allaient de tout cœur.
Le Bandeau et la fresque : le 27 décembre 1938, le recteur de la cité fut prié de donner son avis sur la décoration de la future église.
Voici le résumé de sa réponse : Saint-Auban est la cité ouvrière ; dans son enceinte, pas de bourgeois, pas de retraité ; uniquement des travailleurs. Que l’église soit dédiée à Jésus Ouvrier, pour apprendre aux paroissiens que le labeur quotidien n’est pas destiné seulement à leur permettre de gagner leur croûte, comme ils disent, mais aussi, s’ils l’exécutent en état de grâce et avec un esprit surnaturel, à leur permettre de gagner le paradis. Le rêve, c’est de voir la Sainte famille au travail … Magnifique leçon de choses donnée par la peinture … qui vaudra mieux qu’un sermon …
L’idée d’ensemble fut acceptée, la technique, l’attitude, le paysage, l’imagination … c’est l’apanage de l’inspiration de l’artiste.
M. De Laboulaye décora d’abord le bandeau qui se développe en avant du sanctuaire ; on peut y voir beaucoup d’instruments au travail. Leçon : Manoeuvrez le rabot, la scie, l’éprouvette, la pierre … soyez maçon, mécanicien, électricien, menuisier, manipulateur de laboratoire … en un mot faîtes un métier honnête ; si, en même temps vous faîtes votre métier de chrétien, vous êtes un imitateur du Christ, un ami du Christ. ………….
Le paysage c’est le mamelon de Franchironette, c’est la colline de Saint Jean. Voyez les maigres oliviers de la Haute Provence ; ils vous rappelleront ceux de Jérusalem, au pied desquels le Maître a agonisé. Ici comme à Jérusalem, il n’y a pas d’autre Sauveur que Jésus ; mettez-vous à son école.
Voilà le sermon que M. De Laboulaye a esquissé avec son pinceau et qui instruira, nous avons l’espérance, de nombreuses générations….
Mgr Jorcin, Evêque de Digne a procédé à la cérémonie de la consécration le 13 Octobre 1940 Ce fut une grande fête pour la paroisse. Les fidèles admiraient l’autel, cadeau de la Compagnie, et la parure de l’autel, croix, chandeliers, porte du Tabernacle, nappes qui sont leur cadeau …
L'HARMONIE DE SAINT-AUBAN :
La Compagnie encourage et soutient le groupe instrumentiste :
" l’Harmonie de Saint-Auban. "
Chefs : M. SOTY, ensuite M. Jean BAILLET.
L’Harmonie rehaussait de sa présence l’éclat des cérémonies religieuses à la chapelle, quatre ou cinq fois par an : Pâques, le 11 novembre, Sainte Cécile, la Noël.
Pour lui manifester sa reconnaissance, Monsieur le Curé offrait à ses membres, unis aux membres de la Chorale, une excursion annuelle : en 1933 : Riez, avec retour par Digne ; en 1934, Saint-Etienne, avec retour par Banon, Forcalquier ; en 1935, Lachaud, avec retour par Sèderon et Noyers ; en 1936, La Motte, retour par Claret ; en 1937, Seyne-les-Alpes, par Barles , retour par Le Labouret ; en 1938, Barrême, avec le circuit Senez, Castellane, Saint-André. En 1939, le budget a été réservé entièrement à la nouvelle église, Puis l’horrible guerre ! …
L’Harmonie prête son concours à toutes les cérémonies patriotiques et familiales,
LE SOCIAL : L'HOPITAL
Dès le début du peuplement de la cité, fonctionna un dispensaire, tenu par les religieuses de la Sainte-Enfance, de Digne. Quand la cité eut grandi, fut construit l’hôpital, desservi par des membres de la même Congrégation.
Supérieures : Sœur Marie-Julienne, Sœur Philomène, Sœur Madeleine, Sœur Marie Ursule, Sœur Marie du Sacré-Cœur, puis en mars 1941, Sœur Saint-Pierre.
Le dispensaire occupe une infirmière spéciale, qui va aussi à domicile faire des piqûres, etc … Mlle Favier a rempli longtemps cette fonction avec dévouement. Elle a été remplacée, en 1937 par Mlle Aubert. IL y a aussi les assistantes sociales : Mlle Meyran, devenue Mme Verny, Mlle Magron.
Il arrive beaucoup de bébés à Saint-Auban : pour les recevoir et les remettre aux parents qui les ont commandés, il faut " une sage femme " comme on le disait au 17ème siècle.
Cette fonction délicate a été remplie par Mme Neyret, morte à la clinique de Digne, le 6 novembre 1932 , inhumée le lendemain à Château-Arnoux, puis par Mlle Yvonne Crozet, devenue le 12 septembre 1936 : Madame Jean Duvierre.
Tous ces services sont assurés aux frais de la Compagnie
LES REPOSOIRS :
La cité étant propriété privée, les ukases des maires sectaires défendant les processions, ne font pas loi. Le premier curé de Saint-Auban, ayant l’autorisation verbale de M. J. ROCHET, n’hésita pas à organiser les processions de la Fête-Dieu.
Il y eut toujours, grâce au dévouement de nombreux paroissiens et paroissiennes, mais spécialement de Mme RITTER, de magnifiques reposoirs, avec ces Anges en chair et en os, des zouaves au garde-à-vous, des sujets variés, qui font la joie des enfants, l’admiration des étrangers, et plaisent certainement au cœur du Divin Maître.
Ci-dessous vue du reposoir de 1943 :
Si des personnes n'ont pu se déplacer ou ont manqué cette expo faute d'information, elle pourront se ratrapper le jour de la fête de l'Ami du Pain, le premier dimanche de septembre. En effet, cette expo sera de nouveau visible le Dimanche 5 septembre dans la salle d'honneur de la Mairie, dans le Château de Château-Arnoux. Qu'on se le dise !
(suite à venir ....