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"LA MALLE AUX TRESORS"
"LA MALLE AUX TRESORS"
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30 janvier 2013

Rond de feuilles de laurier en boutis ....

Chères amies boutisseuses bonsoir, comme tous les mercredis je suis allée à l'atelier de Volonne Initiatives, et je dois dire que grâce aux copines, je commence à bien me débrouiller dans l'art du boutis, je vous présente ma nouvelle pièce : un coussin. Mais vraiment dommage, on ne voit pas très bien le motif central :

C'est la création d'un motif original de feuilles et de fruits. on le trouve très souvent parmi les motifs de Boutsis, dans le thème plantes et nature par exemple.

Si les fruits et les raisins symbolisent la récolte abondante, les feuilles et particulièrement le laurier symbolisent la victoire. Victoire ! J'ai terminé enfin cette pièce qu'à vrai dire j'amais commencé toute seule mais que j'avais laissé dans un coin devant l'ampleur de la tâche, mais je m'y suis attelée et voilà le résultat.

La cigale que j'ai faite précédemment plaît beaucoup. J'en ai commencé une nouvelle pour ma fille.

J'essaierai de prendre une photo plus nette demain de jour.

coussin en boutis

Tu as raison marisil voici une nouvelle photo :

IMG_9729

IMG_9730

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27 janvier 2013

Mes 60 ANS ........

"La vie ne se mesure pas au nombre de respirations,

mais aux moments qui coupent le souffle"...

J'ai fêté hier soir mes 

60 ANS

Déjà .....!

Cette pensée, ne doit pas me laisser aller à la déprime...

Pour cela, j'ai relevé ces phrases que je partage avec vous :

 

"Tout âge porte ses fruits, il faut savoir les cueillir" (Raymond Radiguel)

 

"Voir un monde dans un grain de sable, un paradis dans une fleur des champs, tenir l'infini dans la paume de la main, et l'éternité dans l'heure présente". (William Blake)

Retenez le présent de toutes vos forces. Chaque événement, chaque instant de la vie, est véritablement sans prix, car il représente toutes l'éternité. (Goethe)

 J'ai été très entourée autour d'un repas chaleureux aux côtés de ma famille et de  mes amis. J'ai été très gâtée. Je les remercie tous pour leur présence et leurs présents. Je souhaite que nous ayons encore de bons moments comme celui-ci.

GATEAU 60 ANS

 

 

 

 

 

 

27 janvier 2013

Un quatuor de musiciens "locaux" qui mérite d'être connu : "le 17 H 45"

Après la danse des Bouffets, je viens aujourd'hui donner une petit coup de chapeau au groupe qui a été à nos côtés pour l'animation de cette rencontre festive.

Il s'agit du groupe "17 H 45", quatre gas super sympas que je vous invite à retrouver sur leur site :

www.le17h45.sitew.com

N'hésitez pas à les contacter .....

 

le 17 H 45

26 janvier 2013

Le Mariage autrefois en opposition au mariage d'aujourd'hui qui n'a plus aucune valeur .....

Aujourd'hui, Nadine vient de rédiger un excellent article sur les coutumes du mariage autrefois.

Je vous invite à en prendre connaissance en cliquant sur le lien ci-dessous :

http://www.passionprovence.org/archives/2013/01/12/26114950.html

Pour ne pas dire "de mon temps "......! Mais aujourd'hui, nous sommes en face d'une réalité : les couples se font et se défont à une vitesse grand V. Les jeunes n'ont que faire de l'avis de leurs parents, je dirais même qu'ils n'ont plus d'amour propre et n'ont plus conscience de l'importance, des obligations, des engagements et des enjeux d'un mariage. On se marie sur un coup de tête, et même par Internet..... Il faut le faire... 

Les conditions pour qu'un mariage soit réussi, ne sont plus là : plus de stabilité familliale ni financière, et l'amour dans tout ça ? On ne sait même plus ce que cela vent dire ....C'est devenu catastrophique.. et aujourd'hui on parle du "mariage pour tous".. 

 

A méditer,....que vont devenir tous ces jeunes qui n'ont plus de repère ????

 

21 janvier 2013

Pour la troisième année consécutive, la Danse des Bouffets a eu lieu à Château-Arnoux/Saint-auban.

Malgré la pluie, "Lei Bouffaïre", plus en forme que jamais, sont passés à travers les gouttes et ont effectué le programme prévu. Une trés bonne ambiance grâce aux musiciens du groupe "17 H 45, accompagnés de Florence, tambourinaïre, et sous les halles de Saint-Auban, un groupe de cornemuses "Bourrée du matin au soir" étaient venus se joindre à la joyeuse équipe des "Bouffaîre". Mieux que des mots, les photos ci-dessous, vous donneront un aperçu de cette journée de la Saint-Sébastien très réussie

 

page

LA SAINT SEBASTIEN 2013

Sous les Halles

L'Aïoli

Article de presse :

ScannedImage-5

 

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18 janvier 2013

La danse des bouffets à Château-Arnoux/Saint-Auban, c'est ce week-end :

Article paru dans la presse de ce matin.

janvier 2013

Nous vous invitons à venir nombreux voir la "danso dei boufet". Ne vous fiez pas trop à la météo, je croise les doigts, et je pense qu'il ne devrait pas pleuvoir, car cette année les bouffaïres ont tous des grelots au pieds, et la danse des grelots "endiablés" devraient chasser les mauvais présages.!!!

Ce soir a eu lieu la répétition générale et je peux vous dire qu' ils sont fins prêts pour faire la fête.

Répétition générale

 

15 janvier 2013

La précieuse Cigale ........

En attendant le chant des cigales dans mon jardin ........

Symbolique : Au XIXème siècle, les célèbres félibres provençaux choisissent la cigale pour emblème. Seule ou entourée de rameaux d'olivier on peut la voir danser au vent sur les bannières des Confréries ou des groupes folkloriques, lors des manifestations locales.

La cigale, loin du symbole d'insouciance et de frivolité de la Fable de la Fontaine, reste un des emblèmes majeurs de la Provence. En Grèce, elle est consacrée à Apollon, le dieu poète, et rappelle le cycle complémentaire lumière-obscurité puisqu'elle ne chante qu'avec le jour.

En or elle est l'insigne des félibres Majoraux, au nombre de quarante-neuf (7 X 7), cinquante en y ajoutant le Capoulié. Les majoraux sont élus à vie par cooptation et forment une académie, le consistoire du Félibrige. Chaque cigale porte un nom et s'hérite d'un Majoral à l'autre, comme s'il s'agissait d'un siège dans une académie traditionnelle.

Je profite de ce petit rappel pour le garder en mémoire :

Nouminacioun à la Santo-Estello de Gréus (Gréoux les Bains)

Prouclamacoun à la Taulejado de la Coupo - Gréus - 12 de mai 2008 :

Lou Counsistòri dou Felibrige, acampa en vilo de Gréus lou 10 de mai 2008 souto la presidènci dou Capoulié Jaque Mouttet,

a elegi FELIBRE MAJOURAU :

- Titulàri de la cigalo de Durènço tengudo cai-en-rèire pèr la Majourau Aguste Verdot, Pau Arène, Baptiste Bonnet, Clovis Hugues, Aubert Dugat, Joseph Loubet et Carle Galtier.

lou felibre mantenèire Miquèu BENEDETTO, de Vilo-Novo de la Roco.

En argent, la cigale fut d'abord portée seulement par les "Mestre en gai-sabé" (gai savoir), félibres mainteneurs, pour récompenser leurs mérites littéraires. On la donne évidemment au lauréat des jeux floraux (concours poétique), organisés tous les sept ans. C'est d'ailleurs le vainqueur qui choisit la reine du Félibrige. La première fut Madame Mistral en 1878. Durant l'entre deux guerres, la cigale d'argent devient aussi l'insigne des "Mestre d'Obro", mainteneurs également, gratifiés ainsi pour leurs actions particulières en faveur de la culture provençale. Comme celle de mon ami Daniel, aux côtés de qui, je prépare la "Danse des Bouffets qui aura lieu dimanche pour la Saint-Sébastien...(voir article précédent)

Retour sur un de mes souvenirs ...

Le soir de cette Sainte-Estelle 2008 : devant une salle comble, les félibres et les habitants de Gréoux, des curistes, assistaient à une soirée de contes en provençal animée par Claude Coste et Jean-Pierre Beraud qui ont su mettre en valeur toute la richesse de notre langue provençale, suivie de la chorale des Félibres bas-alpins sous la direction de Daniel Guillot, qui a été remarquable dans ses interprétations. 

Comme vous le voyez, la cigale est un véritable culte régional, mais elle ne figurait pas dans les boutis anciens. Elle fait partie des nouveaux symboles adoptés par les "boutisseuses".

Aujourd'hui j'ai décroché du Félibrige .... je tourne la page ... Je fais partie, à présent, d'un atelier de boutisseuses, même si je ne suis encore que débutante. Ayant trouvée la réalisation de Simone LAMAZERE dans un livre que j'ai feuilleté j'ai eu très envie de réaliser cette précieuse cigale, et voici le résultat. Je vous la montre en avant première car je ne la présenterai à mes collègues que demain mercredi. J'attends avec impatience le verdict de mon "prof"....et de mes collègues, mais vous pouvez aussi me laisser un petit commentaire...

la cigale en boutis

 

13 janvier 2013

un nouveau fichu brodé blanc ..... pour costume de bastidane :

Je vous présente ma dernière broderie réalisée au mois de décembre :

fichu brodé main

Assez difficile de faire ressortir la broderie blance !

fichu brodé bord coquille

Après la trève de Noël, l'atelier du mercredi a repris à Volonne Initiatives.. J'ai bien commencé l'année en me remettant au boutis et je viens de terminer ma deuxième pièce que j'ai pris un grand plaisir à réaliser. c'est une Cigale.

 

10 janvier 2013

Les gueux de Volonne : un costume un peu particulier !!!!!!

Je ne vous en avais pas encore parlé à ce jour mais je vais réparer cet oubli. Il se trouve à Volonne un petit groupe d'animation que l'on retrouve dans les fêtes médiévales de la région et bien sûr il seront présents à celle de Volonne au mois de juillet prochain. Ils ne passent pas inaperçus dans leur costume un peu particulier et sont à votre disposition si vous voulez faire appel à leur service.

 

Ce sont les "gueux de Volonne" . Je vous invite à faire leur connaisance sur leur site :

http://www.les-gueux-de-volonne.org

Ils vous présentent d'ailleurs tous leurs voeux.

 Voeux les Gueux de Volonne

9 janvier 2013

FESTIVAL DU LIVRE DE VOLONNE - Espace Notre Dame - 19 et 20 Janvier 2013

Festival du livre de Volonne

 Exposition du vendredi au dimanche « Le bestiaire de May Angeli », 48 oeuvres gravées représentant des animaux. Exposition sur les rapaces prêtée de la médiathèque départementale de prêt. Exposition des photographies de Michel Bonifay, son sujet de prédilection les papillons qu’il observe dans son jardin, dans les prairies sèches ou les collines environnantes. Sculptures d’animaux en métal. Atelier de gravure à partir de 7 ans le samedi et le dimanche à 15 h avec May Angeli (15 personnes max). Atelier lecture d’histoires animé par les bénévoles de l’association Lire et faire lire et par les membres de l’association Cantelire. Espace bébés lecteurs animé par Monique Lecomte (association Dé’livres). Stéphanie Ledu et Stéphane Frattini documentaristes animaliers proposent des ateliers de connaissance du monde animal sous forme de devinettes, quiz collectif autour des animaux, collages, dessins jeux autour des proverbes. Conférences le samedi sur les oiseaux organisée par l’association objectifs Nature et la LPO. Stands le dimanche, bibliothèque de Volonne, point d’information jeunesse… Libraires et Éditeurs le samedi et le dimanche. Manifestation organisée par Volonne initiatives et la Médiathèque Louis Joseph en partenariat avec les associations Cantelire, lire et faire lire (UDAF, CG04) et Objectifs Nature.

9 janvier 2013

LA DANSE DES "BOUFFETS" se prépare à Château-Arnoux/Saint-Auban.

Notre prochaine répétition se déroulera le vendredi 11 janvier à 18 H 30 à la M.J.C. et la répétition générale le 18 Janvier même heure même lieu. Il serait bien que ce vendredi 11 nous puissions être nombreux afin de faire le point au moins sur les costumes et les équipements, sur les participants à l'aïolie ainsi que sur le nombre de conjoints ou compagnes à ce même aïoli.

Si vous connaissez autour de vous des amis désireux de participer avec nous, même s'ils ne dansent pas (il faut quelqu'un pour le gros soufflet et pour la bannière), faîtes les venir ils seront les bienvenus. Le succès de la fête des bouffets pour la Saint Sébastien dépend de vous tous.

 

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8 janvier 2013

Les anciens costumes des Alpes du Dauphiné (suite)

CHAPTITRE V

LES ETOFFES EMPLOYEES

Malgré l'apparition de quelques manufactures de draps et de soies, les régions montagneuses du Dauphiné continuèrent à voir fleurir la fabrication individuelle des étoffes destinées à leurs vêtements familiaux.

Les nombreux troupeaux d'ovins fournissaient à leurs maîtres, leur chair et leur laitage comme nourriture et leur laine dont il fabriquaient des étoffes grossières à la vérité, mais qui suffisaient à leurs vêtements.

Suite à l'initiative de M. de Bardel, Maire de Méreuil, petit village des Hautes-Alpes de nombreux "mérinos" sont introduits en 1804 dans le département. On en comptait plus de 4000 qui produisaient plus de 3 kilos de laine par tête.

Voici comment se travaillait la laine dans nos Alpes :

La fabrication ne commençait ordinairement qu'après la Toussaint et finissait au mois de mars. Elle occupait pendant ce temps d'hiver, à peu près tout le peuple, les vieillards et les enfants, depuis l'âge de sept ans, triaient la laine, c'est à dire en détachaient les lampourdes, pailles et autres choses de cette espèce qui s'y trouvaient, opération qui n'avait pas même besoin de l'office des yeux, puisque la tat (le toucher) suffisait.

Les hommes battaient la laine, pour en détacher la poussière, la peignaient et la cardaient, métier que presque tous les paysans savaient encore, en 1850, et les femmes filaient.

Une jeune bergère, en gardant aux champs son troupeau, gagnait, par sa quenouille, jusqu'à deux sols, ce qui faisait sa nourriture.

D'autres femmes et des enfants dévidaient le fil, le mettaient en chaîne et en bobines, pour être remis au tisserand, et presque tous les paysans avaient des métiers à eux et gagnaient dans leur famille de 5 à 20 sols par jour, pour tidre, peigner ou carder.

La pièce de drap une fois tissée, était remise au foulon, où elle restait peu, puis était portée dans les magasins répandus en Dauphiné, après que chaque famille eut prélevé le métrage nécessaire à son usage.

Les droguets, ratines, serges, cadis, cordes ou cordelias et les bures de toutes sortes étaient les principales étoffes fabriquées et employées par les paysans, qui consacraient en général la laine de leurs brebis à la fabrication d'une pièce d'étoffe qu'ils appelaient Cordes, et qui mesurait 15 à 16 mètres de long. Elle était faite de laine noire et de laine blanche mélangées au sortir du foulon, pour obtenir une couleur grisâtre qui, ne devant rien à l'art du teinturier,  faisait que ce drap n'était pas brûlé par les drogues et était d'un meilleur usage. Pour obtenir les autres couleurs, les Alpins teignaient avec certains végétaux indigènes.

Etoffes de laine : de 1 700 à 1780, les principaux lieux de fabriques de draps et autres étoffes en la province du Dauphiné étaient : Grenoble - La Mûre - Vienne - Bourgoin - Saint-Marcellin - Romans

Noms des étoffes : Draps mi-forts  en laine de Provence - Draps croisés, dit capucins : la chaîne en laine beige ou musc naturel, trame dans la laine du pays - Droguets blancs dits demi-draps en laines du pays - Droguets forts sur fils appelés dans le pays "serges" : la chaîne en fil, la trame en laine - Burattes de filoselle ou burats : la chaîne en filoselle, la trame en laine - d'autres burattes ont la trame en soie -  Draps de La Salette : chaîne et trame en laine beige.

Fabrique de Vienne : Nom des différentes étoffes :

- Ratines larges d'une aune : chaîne et trames en laine du Dauphiné

- Ratines à la Dauphine : chaîne enlaine du roussilon et trame en laine superfinde de la Romagne.

- Ratines à la Reine

- Ratines communes : chaîne et trame en laine du Dauphiné et poils de chèvre.

- Ratines double broche croisées : chaîne et trame en laine du Dauphiné (1ère qualité)

- Castorine : laine d'Espagne blanche et sigoviane mêlées avec la laine de Romagne noire.

- Calmoud croisé : laine du Dauphiné

- Royale croisée

- Cordillats communs : chaîne et trame pure laine du dauphiné.

- Sardis : chaîne et trame laine du Dauphiné la plus commune et la plus grossière.

- Papeline : pour popeline (était appelée ainsi parce qu'à l'origine elle se fabriquait à Avignon, terre papale) chaîne en Organsin du Dauphiné et trame en filoselle ou fleuret de Suisse.

- Ferraudine : chaîne en organsin du Dauphiné et trame enlaine filée au lait.

- Bayettes : chaîne en laine du Dauphiné peignée et trame en laine du Dauphiné cardée.

- Finettes : Laines du pays, supérieures à celles de Romans.

- Cadis : tissu de laine étroit et léger.

Je vous fais grâce des tableaux explicatifs : C'est impressionant ce nombre d'étoffes, ayant chacune sa petite particularité. ON y perd son latin .....

 

Les ratines, sergettes et draps ordinaires étaient teints à Romans et à Crest. En plus de la fabrication des grosses draperies, l'industrie manufacturière de la Drôme consistait principalement dans le filage, l'ouvraison et le tissage de la soie qui prirent une assez grande extension dans la seconde moitié du XVIIIème siècle. Le filage occupait presque toutes les femmes après la récolte, dans la plaine du Rhône.

Ce que gagnait la fileuse était bien peu de chose, juste de quoi se nourrir et s'acheter, de loin en loin, une chemise et .. un ruban de couleur éclatante, le plus souvent ponceau, et qui ajusté à tort et à travers sur ses haillons de la semaine lui servait de parure pour les vogues du dimanche.

Voici comment Georges d'Alcy décrivait une fileuse :

"Presque en chemise, avec une braillette à laquelle pendait un méchant jupon de couleur, retroussé de côté et d'où ressortait la chemise, laissant à découvert la moitié de ses james toutes nues et hâlées, elle était penchée sur le rouet, un bras passé dans la courroie qui la soutenait et se balançait rapidement sur la planchette du dévidoir, bien plus attentive à sa chanson qu'à son ouvrage, lequel, d'ailleurs, n'avait nullement besoin de son attention."

A côté des fabriques de drap et d'étoffes de laine de Gap - Embrun et Briançon, il y a l'industrie de la soie ; fabrication des soieries dans la Drôme et l'Isère, soieries employées autrefois par nos paysans et avec lequelles ils faiseint les fichus et les tabliers des femmes et les gilets des hommes, pour les jours de fête, et que l'on dénommait alors "petites étoffes".

 Trois centres fabriquaient également des mouchoirs damassés. Ces mouchoirs ou fichus de soie que les femmes de nos montagnes portaient depuis le XVIIème siècle venaient en assez grande quantité du Royaume de Sardaigne et entraient en Dauphiné par le bureau de frontière, qui était alors Pont-de-Beauvoisin, en payant des droits asez minimes. Vers le milieu du XVIIIème siècle, les fabricants de soierie du Dauphiné s'en émurent, réclamèrent et obtinrent des droits : les manufactures de l'Albenc, de Romans et de Aillant entreprennent avec succès la fabrication des mouchoirs damassés, alors fort à la mode, et la facilité de les vendre à des prix inférieurs à ceux venant de Sardaigne. (Fait fort intéressant au point de vue local ...)

Mais revenons à la fabrication des étoffes de laine des Hautes-Alpes : les deux genres principaux étaint les sardis et les serges sur fil.

Les fabriques du Dauphiné produisirent une grande quantité de coupons de serges sur fil pour les paysans, ainsi que de petites étoffes, filoselle et laine à l'usage des particuliers.

On reconnaissait les qualités et les provenances des draps, à leurs lisières et aux signets de plomb qui appendait, à titre de marque de contrôle, la corporation des drapiers.

Nos paysans employaient dans leurs vêtements :

L'estamet, lainage léger fabriqué d'abord en Italie ; la serge, analogue au type actuel, et la tiretaine, petit lainage sur chaîne de fil ou de coton, qui était une étoffe de peu de prix.

Les principaux draps de laine commune étaient à cette époque :

- la barde, drap de laine revêche ou flanelle.

- la Bayette, variété analogue.

- la Belaingue, lainage commun au XVème siècle.

- Le Bural ( de Birrus-Burellus, qui ont fait burel, bure) sorte de ratine ou lainage croisé.

- Le Bureau ou le cadis, gros draps de laine teinte en couleurs foncées.

LA TOILE DE CHANVRE :

La culture de chanvre était extrêmement florissante au XVIIIème siècle, et s'étendait dans presque tout le Bas-Dauphiné, et principalement dans la vallée du Grésivaudan et dans les plaines du Rhône et du Viennois, si bien que tous les hivers, plus de deux mille hommes avaient l'habitude de sortir des cantons du Briançonnais pour aller à la peigne du chanvre, en Dauphiné, dans différentes provinces française et même en Italie.

A Grenoble, la Corporation des peigneurs de chanvre était très importante. Il y avait une foule de petits producteurs qui cultivaient le chanvre :

- Ils le rouissaient (le rouissage avait pour but de détruire la matière gommeuse qui soude les unes aux autres les fibres textiles. il s'exécute en Immergeant les tiges dans de l'eau, ou en les exposant à l'action de la rosée nocturne, ou encore en les soumettant en vase clos à l'action de la chaleur humide).

- le teillaient ( ou tillaient  c'était débarasser de la teille (écorce du chanvre) la tige du chanvre),

- le filaient (jusqu'au milieu du XIXème, les paysans et les artisans du Dauphiné filaient le chanvre fixé autour d'une quenouille, à l'aide du Rouet, machine à roue mue au moyen d'une pédale.)

- le peignaient (travail qui consiste à faire passer un peigne avec unmouvement de va et vient, sur la surface du textile),

et le passaient à des tisserands prossesseurs d'un ou de plusieurs métiers, qui en fabriquaient la toile qu'ils repassaient directement aux paysans, pour leur usage, ou revendaient aux marchands de la ville la plus proche.

LA TOILE DE COTON

Dans la seconde partie du XVIIIème siècle, les sieurs Ruelle et Gondard, fondèrent à Valence une manufacture de toiles de coton. Cette Manufacture obtint le nom de Manufacture royale et avait alors une très grosse importance : soit en tout 1070 ouvriers et ouvrières.

A l'établissement de cette fabrique, les propriétaires eurent besoin de main d'oeuvre pour le filage du coton. Cela leur fut assez facile, dans une contrée où les femmes avaint toute leur vie filé la laine, il était plus facile et dispencieux de faire filer le coton.

En effet, il y avait plus à gagner à filer du coton que de la laine, la plupart des paysans délaissèrent cette dernière, beaucoup de femmes et presque toutes les filles préférèrent le coton, parce qu'il ne laisse pas de crasse aux doigts, tandis que la laine, qu'on et obligé d'humecter d'huile pour la peigner et la carder, laisse non seulement de la crasse, mais une odeur.

Au XVIIIème siècle, les principales fabriques de toiles de coton en Dauphiné sont :

CREST - BRIANCON - MONTELIMAR - VIENNE - GRENOBLE

Les principaux tissus de cotons portés à l'éploque du moyen âge dans nos Alpes étaient :

- Le bombasin : espèce de cotonnade qui tirait son nom de  bombace, coton.

- La fustaine, étoffe de fil et de coton , déjà très utilisée chez nous au XIIème siècle.

- la mollequin, ou mousseline de coton, destinée aux accessoires du costume et de la coiffure.

LES TOILES PEINTES

Nous arrivons enfin à la fabrication des toiles peintes, (celles employées dans l'ancien costume populaire dauphinois) 1780 à 1800.

mais ces toiles peintes se sont écoulées difficilement. A cela deux causes : le manque de numéraire occasionné par la disette des soies et la concurrence des manufactures étrangères.

.. Les établissements formés par des Suisses, à Mulhouse, en Alsace leur procurent les moyens de revêtir de l'empreinte nationale des toiles frauduleusement introduites.

Il apparaît que les frères Robert, à Bar le Durc, en Lorraine prêtent leur nom à toutes les manufactures de Suisse, soit de Genève, de Berne, de Bâle ou de Neufchâtel, et dont toutes les blanchisseries sont remplies de marchandises où la légende de Robert frère est imprimée.

Les Suisses, dans ces différentes villes, ont contrefait nos marques, et, au moyen d'un blancier qu'ils ont chez eux, leurs pièces circulent dans le royaume avec la marque nationale française.

"Le bas prix de la main d'oeuvre chez l'étranger empêchera nos fabriques de soutenir la concurrence".

En effet, pendant tout le XVIIIème siècle, venant concurrencer les fabriques françaises, des quantités de mouchoirs en toile peinte ou en indienne, des tabliers et des robes d'idienne (jupes et casaquins) envahirent le Dauphiné, venant de Sardaigne.

 

DENTELLES AUX FUSEAUX 

Une industrie qui fut très florissante, en Dauphiné, pendant tout le XVIIIème siècle, et même pendant une partie du XIX, fut celle de la dentelle aux fuseaux, qui servait à orner les coiffes des femmes, leurs fichus ou mouchoirs, leurs guimpes et leur bavolets. La dentelle aux fuseaux, que l'ont croit d'origine flamande, et qui pourrait aussi bien être d'origine vénitienne, prit naissance à quelle époque ?... Nous l'ignorons. Seuls des textes sûrs en font mention au XIVème siècle. Elle s'exécute, comme beaucoup le savent déjà, sur un petit métier très simple, qui prend le nom de coussin, carreau ou tambour, suivant la forme.

En Dauphiné, la forme était celle du tambour, dans le Queyras et la Vallouise et du coussin avec un petit tambour central à La Grave.

Les tambours du Queyras étaient très curieux, extrêmement variés, et certainement de très beaux spécimens de l'art populaire en Dauphiné.

Tambours sculptés du Queyras

Faits ordinairement de bois de mélèze ou de sapin, de forme ronde avec parties plates sculptées dessus et dessous, ils étaient creux et munis d'une petite porte qui permettait d'y introduire et d'y conserver les fuseaux dont on devait se servir pour faire la dentelle. Le pourtour était recouvert de drap sous lequel on plaçait une couche d'herbe séchée ou de paille fine, afin d'y pouvoir piquer debout les épingles qui fixaient, pendant le travail, les points de croisement des fils et qui servaient en quelque sorte de jalons pour diriger ces fils, à l'aide de piqûres, sur une bande de parchemin fixée sur le drap. Les fils étaient fixés par un bout sur le tambour, à l'aide d'épingles, et l'autre bout était enroulé sur de petits fuseaux en bois que l'ouvrière paysanne croisait et recroisait suivant divers procédés assez simples en eux-mêmes, puisque des petites filles de huit à dix ans y réussissaient, mais qui, malgré tout, demandaient une grande dextérité de doigt.

C'est le XVIIIème siècle qui nous a laissé les plus beaux échantillons de tambours sculptés par les paysans, et dont quelques uns sont de véritables petits chefs-d'oeuvre.

Pour la plupart, ils portaient le nom ou les initiales de leur propriétaire, la date de leur fabrication et quelquefois une maxime.

Pour travailler à la dentelle, l'ouvrière du Queyras ou de la Vallouise posait son tambour sur un support à quatre pieds, sur lequel il pouvait pivoter.

Les femmes du Queyras, dès le milieu du XVIIIme siècle, ont fabriqué ces dentelles pour orner leurs coiffes, mais avec des fils assez gros, ce qui ne leur permettait pas d'exécuter des dessins compliqués, mais qui mettait ces réseaux plus plats que ceux de la dentelle à l'aiguille, moins chargés, mais plus souples en harmonie avec le tissu de la coiffe elle-même.

En Vallouise, en plus des fils de chanvre ou de lin, les montagnardes se sont souvent servi des crins de leurs mulets ou de leurs chevaux pour l'exécution de leurs dentelles. Ces fils sont en général plus beaux, plus fins et plus larges que ceux du Queyras et de la Grave.

A la Grave, qui fut, au xvIIIème siècle et dans la première moitié du XIXème, un centre dentelier, la dentelle aux fuseaux se fabriquait sur un coussin de forme rectangulaire, aux grands côtés légèrement incurvés, revêtu d'une feuille de parchemin au milieu duquel pivotait un très petit tembour en paille recouvert de drap.

Le coussin se posait sur les genoux pour travailler, quant aux fuseaux dont se servent encore les dentellières, c'étaient de petit bâtons de bois dur, quelques uns étaient sculptés, de 5 à 6 pouces de long, munis à l'une de leurs extrémités d'un rebord saillant destiné à maintenir le fil et à l'empêcher de s'échapper, et à l'autre, d'une partie renflée arrondie qui se tenait en main.

Fuseaux de bois sculptés

Tels sont les renseignements, que donne Monsieur DELAYE dans son livre, sur la fabrication et la variété des tissus et dentelles qui s'employaient autrefois en Dauphiné, dans le costume populaire.

 

 

 

 

7 janvier 2013

les Amis de la Chapelle Saint-Jean .... Château-Arnoux communiquent :

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Cette année encore, de nombreux vacanciers sont venus visiter la chapelle Saint-Jean lors de l'ouverture de celle-ci pendant l'été. La présidente remercie particulièrement les personnes qui soutiennent notre association moralement et financièrement depuis longtemps, ainsi que les bénévoles pour leur aide précieuse.

En 2013 les visites auront lieu le mercredi après-midi du 10 Juillet au 28 août de 16 h 00 à 19 h 00.

En dehors de ces périodes, il est possible d'organier des visites pour des groupes, des associations, ou des familles. Dans ce cas contacter l'un des numéros suivants :

04 92 64 39 60 - 04 92 64 00 05 ou  04 92 64 39 47

PELERINAGES :

Jeudi de l'ascension 9 mai 2013 Messe à 10 h 30

Samedi 22 Juin 2013 Messe à 18 h 00.

Dimanche 1er septembre 2013 à 10 h 20

 

La chapelle St Jean

1er jour d'impression "Timbre Bernar VENET"

Cette manifestation, organisée par le Club Philatélique de Digne, aura lieu au Centre Culturel de Château-Arnoux les 2 et 3 février prochains. L'association présentera une série de photos de la chapelle Saint-Jean et sera présente pour animer cet évènement.

Anniversaire de l'Association des Amis de la Chapelle Saint-Jean : l'association fêtera ses 25 ans d'existence en 2013. A cette occasion, nous espérons que Bernar VENET sera présent pour fêter cet évènement.

Assemblée Générale : Cette année l'A.G. aur lieu dans les locaux de Joie et Soleil La Casse à Saint-Auban le 9 avril 2013 à 17 H 30 suivie d'un apéritif convivial. Pour les personnes ne pouvant pas se déplacer, n'hésitez pas à contacter la Présidente qui se chargera, avec d'autrs membres de l'association, d'aller vous chercher à votre domicile et de vous raccompagner.

Je rappelle que l'adhésion est de 15 €. La cotisation est à adresser au trésorier :

M. Jean-Pierre AUDEMARD 37 Bd de la Liberté - 04160 CHATEAU-ARNOUX

N'hésitez pas à venir nous rejoindre !

 

 

 

5 janvier 2013

Le destin d'Honorine : Roman d'Hubert de Maximy

Les fêtes sont terminées, les vacances aussi pour les enfants qui lundi reprennent le chemin de l'école et pour moi qui reprend aussi le tavail. Nous sommes bien en hiver la nuit tombe de bonne heure.

Je me suis remise à faire un peu de scrapbooking et le soir j'aime me mettre sous la couette pour lire un bon bouquin.

Pour mes amies qui ont les mêmes goûts que moi, où les dentellières, je leur recommande : "Le destin d'Honorine". une très jolie histoire qui je suis sûre leur plaira :

Résumé :

En cachette des siens, une petite paysanne apprend toute seule à lire et à écrire. Mûrie trop vite qu sein d'une fratrie de brutes, elle décide de s'arracher à la misère et de construire son destin. Au village d'Aubissoux, quand elles ne triment pas au champ, les femmes frottent au lavoir, ou font de la dentelle au carreau. A treize ans, médiocre ouvrière, Honorine sauve son rêve, devenir la reine de la dentelle, grâce à sa belle écriture. A Craponne, petite ville voisine, un fabricant d detnelle a recrute. Discrète, intelligente, patiente, elle va tout y découvrir, y compris la loi de la jungle...

Il y a un Tome II : Alice la flamboyante.

Un petit mot sur l'auteur :

Né en 1944 à Craponne sur Argon en Haute-Loire, Hubert de Maximy a été producteur et réalisateur de documentaires. Il est également l'auteur de :

L'ombre du diable, l'Ecrit rouge, La Bande noire, Les loups de Mardi-gras, Deux ânes, deux moines et deux putains, La Bâtard du bois noir, La rebouteuse de Champvieille.

 

2 janvier 2013

NON A LA DECHARGE ........ Venez tous à la TABLE RONDE Samedi 12 Janvier Salle de la Mairie aux MEES

Cliquer sur le lien ci-dessous pour voir l'affiche :

Table_ronde_LES_MEES_1

1 janvier 2013

C'était ma crèche 2012

creche 2012creche 2012

 

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